Accueil > « Parlons-nous » : Les familles plaident pour une meilleure communication en santé mentale

« Parlons-nous » : Les familles plaident pour une meilleure communication en santé mentale

Communiqué de presse
Pour diffusion immédiate

Québec, le 2 octobre 2016 – « Parlons-nous », voilà le message qu’envoient les familles qui soutiennent un proche dans le cadre de la Semaine de sensibilisation aux maladies mentales qui se déroule du 2 au 8 octobre prochain. Les membres de l’entourage, regroupés au sein des associations membres de CAP santé mentale, soutiennent l’importance d’entretenir une meilleure communication entre tous les acteurs impliqués pour améliorer les pratiques en santé mentale.

La transmission d’informations : souvent un fossé entre les familles et l’équipe de soins
Au cœur d’une réorganisation importante des services de santé mentale au Québec (Plan d’action en santé mentale 2015-2020), un sondage interne d’envergure effectué par la FFAPAMM (Fédération des familles et amis de la personne atteinte de maladie mentale) révèle que des problèmes importants persistent dans les liens de communication entre les membres de l’entourage, leurs proches et les intervenants.

 Malgré les efforts déployés par les gestionnaires et les intervenants en première ligne, la plupart des familles qui soutiennent un proche dans son rétablissement rencontrent encore des embûches au quotidien dans le réseau de la santé. La notion de confidentialité est l’un des obstacles mais le manque d’ouverture à accueillir les informations des membres de l’entourage en est un autre, ce qui peut causer des frictions et bon nombre de frustrations.

Le coup de sonde effectué auprès de 302 familles indique qu’encore beaucoup de chemin reste à faire dans la transmission et le partage des informations entre la famille et l’équipe traitante :

  • Seulement 34% des membres de l’entourage considèrent que l’équipe de soins leur transmet toutes les informations pertinentes et nécessaires afin qu’ils puissent accompagner leur proche dans son rétablissement.
  • À peine 36% des répondants affirme que l’équipe de soins les considère et cherche à obtenir de l’information au sujet de leur proche.

« Les familles reconnaissent que les professionnels de la santé ne font pas preuve de mauvaise volonté et qu’ils ont une lourde charge de travail au quotidien. Toutefois, la plupart du temps, les familles souhaitent simplement entrer en contact avec l’équipe de soins pour se faire rassurer sur l’état général de la personne atteinte, mais aussi pour transmettre des informations cruciales et des observations qui peuvent servir au processus clinique. Nous avons tous le même objectif : contribuer au rétablissement de la personne atteinte et, soyons clair, c’est en se parlant et en communiquant mieux entre nous que nous pourrons mieux la soutenir », a déclaré M. Yves Gélinas, président de la FFAPAMM.

Déclaration d’engagement pour le changement des pratiques en santé mentale
Pour démontrer concrètement leur volonté d’améliorer leurs pratiques, plusieurs partenaires se joignent à la voix de la FFAPAMM dans le cadre de la Semaine de sensibilisations aux maladies mentales. La FFAPAMM tient à remercier l’Association des médecins psychiatres du Québec (AMPQ), la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Capitale-Nationale (CIUSSS-CN), l’Association québécoise des infirmières et infirmiers en santé mentale (AQIISM), le Centre d’études sur la réadaptation, le rétablissement et l’insertion sociale (CÉRRIS), Les Porte-voix du rétablissement, l’Association québécoise de prévention du suicide (AQPS), l’Association québécoise pour la réadaptation psychosociale (AQRP), le Groupe provincial sur la stigmatisation et la discrimination en santé mentale (GPS-SM), Revivre, La Fédération interuniversitaire des doctorants en psychologie (FIDEP), la Confédération des organismes familiaux du Québec (COFAQ), le Groupe Conseils DDE s.e.n.c. et David Communication pour leur appui.

CAP santé mentale invite les membres de l’entourage, leur proche atteint de maladie mentale et les professionnels de la santé mentale à se joindre au mouvement en signant la « Déclaration d’engagement pour l’amélioration des pratiques en santé mentale » sur le www.capsantementale.ca et à s’impliquer en partageant les messages sur les réseaux sociaux.

« Si tous les acteurs s’engagent à devenir des agents de changement en améliorant leurs modes de communication, tant sur une base individuelle que corporative, tous en sortiront gagnants, à commencer par la personne atteinte de maladie mentale qui reçoit de l’aide », a conclu M. Gélinas.

À propos du réseau d’aide CAP santé mentale
Active depuis 30 ans, la FFAPAMM et du CAP santé mentale regroupe 38 associations réparties dans la majorité des régions du Québec. Leur mission est d’offrir un soutien aux membres de l’entourage d’une personne atteinte de maladie mentale en offrant gratuitement une gamme de services diversifiés : rencontres individuelles, activités d’information et de formation, groupes d’entraide et mesures de répit-dépannage. Forte de son expertise unique au Québec, la FFAPAMM demeure le seul regroupement québécois exclusivement destiné aux membres de l’entourage. Par l’entremise de ses associations membres, elle répond à plus de 60 000 demandes d’aide annuellement.

– 30 –

Source : FFAPAMM

Renseignements : Manon Dion, FFAPAMM – 418 687-0474 / 1 800 323-0474

Liens : www.capsantementale.ca | www.capsantementale.ca