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Le travail: Symbole de stress ou d’épanouissement?

Selon le Petit Larousse illustré, le verbe travailler se définit ainsi : « Fournir un travail, exercer une activité, un métier. » Outre le fait que le travail est une activité qui nous permet de gagner notre vie, il est également une mesure d’épanouissement personnel et professionnel.

En 2009, tous conviennent que nous sommes dans une ère de vitesse et de productivité. Technologies aidantes, les moyens mis à notre disposition font en sorte que tant les employeurs, les gestionnaires que les employés sont plus souvent qu’autrement pressés par le temps et par les résultats escomptés. Le « temps » n’a assurément plus la même consonnance que dans le passé. À titre d’exemple, une missive qui prenait quelques jours à se rendre à un destinataire qui, à son tour, devait répondre, prenait minimalement 7 jours. Aujourd’hui, le temps d’un clic, le message est expédié, et peu importe l’endroit dans le monde, la personne pourra vous répondre dans les minutes suivantes.

 

Quand le travail rend vulnérable

La magie de la technologie n’a pas que des avantages, elle peut se heurter à la résistance de notre métabolisme. Les sources de stress au travail peuvent être multiples. La combinaison de facteurs inhérents à l’emploi, telles les longues périodes de travail, l’adaptation constante aux nouvelles technologies, l’absence de défi et la surcharge, peuvent être responsables du stress et de la fatigue. Il s’agit d’éléments qui peuvent avoir une influence sur la qualité de vie des travailleurs et sur leur santé mentale.

« Le travail c’est la santé », dit l’adage. À cet égard, il faut développer notre vigilance pour s’assurer qu’il n’y ait pas d’ambiguïtés dans les rôles des travailleurs, que les relations interpersonnelles soient positives, que le sentiment d’appartenance soit promu, que le climat et la structure organisationnelle permettent d’aspirer à des perspectives de carrière. Il faut tout mettre en œuvre pour que le travail ait un effet bénéfique sur la santé mentale afin qu’il favorise le développement des habiletés et de l’estime de soi.

Or, dans un contexte où elle est atteinte de maladie mentale, une personne devient encore plus vulnérable à l’ensemble de ces facteurs. C’est d’autant plus préoccupant que, une fois embauché ou après un épisode nécessitant un congé, le travailleur qui doit surmonter un problème de santé mentale a plus de difficultés à se faire accepter par ses collègues et à être reconnu pour ses compétences.

 

Ma responsabilité personnelle versus la responsabilité collective

Chaque personne au sein d’une équipe doit reconnaître sa responsablilité et se sentir partie prenante du climat de travail et de la saine atmosphère au sein de l’organisation. Ainsi, lorsqu’un collègue manifeste des signes de détresse, l’ensemble des travailleurs doit se sentir interpellé. Pour ne pas être démuni et pour contrer les préjugés rattachés aux maladies mentales, il faut faire l’effort de chercher l’information qui permettra de développer une relation positive avec la personne atteinte. Cette façon de faire combinée à une attitude d’ouverture de la part de l’employeur, qui verra à déterminer avec l’employé des mesures favorisant une meilleure réponse à ses besoins, devrait atténuer les problèmes rencontrés.

Plusieurs facteurs peuvent entraîner la détresse psychologique et l’apparition d’une maladie mentale. Collectivement, soyons vigilants et prônons par l’exemple. Qui sait, dans un avenir rapproché, verrons-nous apparaître dans notre calendrier annuel de travail une plage horaire identifiée où tous les travailleurs seront conviés à partager leurs idées, leurs préoccupations en vue de prévenir les problèmes organisationnels associés aux maladies mentales? À nous d’y voir!

 

Hélène Fradet

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