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Réaction de la FFAPAMM au dépôt du rapport annuel du Protecteur du citoyen

Le rapport annuel du Protecteur du citoyen est toujours attendu car ce dernier formule diverses recommandations au ministère de la Santé et des Services sociaux. Cette année, il rend compte de différentes problématiques dont la santé mentale. Il s’agit d’un domaine qui l’a interpellé en raison de critères de gravité, de récurrence et d’impact pour les citoyens. Depuis son application en juin 1998, la Loi sur la protection des personnes dont l’état mental présente un danger pour elles-mêmes ou pour autrui a fait couler beaucoup d’encre. Au fil des décennies, de multiples critiques se sont fait entendre, notamment du côté des familles qui sont aux premières loges lorsqu’elles doivent recourir à la Loi pour obtenir une évaluation psychiatrique d’un proche qui met sa vie en péril ou celle des autres.

Tout comme d’autres organisations l’on fait, la FFAPAMM a fait de nombreuses représentations en vue d’assurer une harmonisation des pratiques et cibler les failles légales. D’ailleurs, soumis à des pressions du Protecteur du citoyen depuis 2011, le ministère de la Santé et des Services sociaux a mis en place un comité consultatif chargé d’établir des orientations ministérielles en matière d’application de Loi P-38.001. En compagnie de partenaires sectoriels et intersectoriels, la FFAPAMM s’est investie sur ce comité afin de trouver des solutions aux multiples problèmes rencontrés. De ces discussions, au début 2013, un document de travail s’est pointé. Depuis ce temps… silence radio. On apprend par le biais du Protecteur du citoyen que ces orientations ne seront diffusées qu’en 2016…
Un délai inacceptable !

Dans un autre ordre d’idées, ce dernier fait mention de graves problèmes d’intégration et de continuité des services de santé mentale. N’est-ce pas, entre autres, ce que le plan d’action en santé mentale 2005-2010 devait résoudre comme problématique ? Tout comme le Protecteur du citoyen, nous convenons que des efforts ont été déployés mais l’implantation des guichets d’accès à elle seule ne pouvait régler l’ensemble des problèmes d’accessibilité et de fluidité des services…
Un laxisme inacceptable !

Question hébergement, rien de très positif à retenir. Le Protecteur du citoyen constate qu’il est de plus en plus difficile de trouver un milieu de vie adapté pour des personnes atteintes d’un problème de santé mentale majeur ou de multiples problématiques. Ce phénomène est connu des familles puisque dans près de 50% des cas, elles hébergent leur proche… et que dire de l’absence d’encadrement des résidences privées en santé mentale…
Un laisser-aller, inacceptable !

Le rapport annuel du Protecteur du citoyen est triste mais véridique. La FFAPAMM espère sincèrement que le ministère de la Santé et des Services sociaux tiendra compte des recommandations que le Protecteur vient de lui déposer et qu’il fera appel à ses partenaires pour les inscrire dans le prochain plan d’action en santé mentale, une démarche de réelle résolution de problèmes.