Campagne de sensibilisation 2009
Public cible: LES COLLÈGUES DE TRAVAIL
Porte-parole: JEAN-MARC CHAPUT
Ambassadeur: AUCUN
Image: NON DISPONIBLE
La maladie mentale chez un collègue: Des réalités présentes dans notre quotidien
La schizophrénie, la maladie bipolaire et la dépression affectent plus de 150 000 Québécois.
25 à 30 % des cas d’absentéisme au travail sont attribuables à une forme connue de maladie mentale.
Environ 6 % des adultes souffriront d’une dépression majeure dans leur vie.
Des chiffres impressionnants ! Des statistiques qui montrent la gravité de la situation ! Mais ce sont des réalités présentes dans notre quotidien ! D’autant plus que nous passons de plus en plus d’heures dans notre milieu de travail.
J’ai d’abord été surprise de lire dans différentes publications récentes que les problèmes qu’occasionnent les maladies mentales au travail préoccupaient de plus en plus les employeurs. La question doit être plus pressante que l’on imagine. Après réflexion, j’ai dû reconnaître que les maladies mentales ne représentaient pas nécessairement des « cas extrêmes ». On est loin d’assister à des scènes dramatiques remplies d’émoi, le genre qui jette la panique et se cristallise dans notre mémoire.
Ce n’est pas évident de reconnaître la maladie mentale chez un collègue de travail. La situation équivaut à marcher sur des œufs et, surtout, nous ne sommes pas des professionnels.
Dans la littérature sur le sujet, les spécialistes ont identifié plusieurs comportements dont voici les principaux : des absences répétées et des retards fréquents ; des plaintes de fatigue et de douleurs physiques ; un manque d’intérêt ; des problèmes de concentration, de prise de décisions, de mémoire, de coopération avec les compagnons de travail ; des difficultés à respecter un échéancier, à faire un travail de qualité et à maintenir un niveau de productivité. De telles attitudes chez un employé ou un patron démotivent l’entourage, créent un climat de travail insupportable et contre-productif.
Est-ce qu’il y a un seuil de non-tolérance face à des signes de maladie mentale chez un collègue de travail ?
Quelle qu’en soit la source, l’hérédité, le milieu social, ou autre, est-ce qu’une maladie mentale peut se guérir ? Peut-on aider ?
Quelle est la différence entre un problème de santé mentale et un autre de maladie mentale ? Et ici, on ne parle pas de déficience intellectuelle.
Nous investissons beaucoup dans les recherches et études, peut-être qu’il est temps d’intervenir concrètement dans notre milieu ? Quoi faire et comment le faire ?
Beaucoup de questions auxquelles le réseau des 40 associations de la FFAPAMM peuvent répondre. Ce sont des professionnels et des gens d’expérience qui viennent en aide aux familles, aux amis et aux collègues des personnes atteintes de maladie mentale.
Nous, notre responsabilité, c’est de les aider en s’informant et en communiquant. Parlez-en à vos collègues. Au travail, j’ai lancé l’idée de faire une séance de remue-méninges sur les maladies mentales. Conclusion : plusieurs avaient déjà côtoyé un compagnon ou un patron ayant un comportement très difficile à supporter.
Cette année, la FFAPAMM relève un défi de taille en voulant toucher les intervenants des différents milieux de travail, vous et moi. Leur objectif de sensibiliser les travailleurs à la réalité de la maladie mentale dans leur quotidien nous rejoint personnellement et collectivement. Nous sommes tous le public cible de la campagne 2009 de la FFAPAMM.
Rappelons qu’une personne sur cinq éprouvera, au cours de sa vie, un problème de santé mentale. Moi, j’en connais ! Et vous ?
Alors, il faut contacter l’Association de notre région et s’informer des services et du soutien qu’elle peut nous offrir.
France Bélanger
Collaboration spéciale
Infoscan Collette, Québec