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Toxicomanie et santé mentale

Selon les recherches, plus de la moitié des personnes ayant un problème de consommation d’alcool ou de drogue ont également des problèmes de santé mentale au cours de leur vie. Les plus courants sont l’anxiété et la dépression (Camh, 2020). Pour elles, même une consommation d’alcool qui peut sembler raisonnable peut avoir un effet négatif.

 

Pourquoi est-ce important de parler de la toxicomanie et de la santé mentale chez les jeunes ?

Souffrir de toxicomanie complique les choses lorsque l’on vit avec un trouble de santé mentale. C’est plus difficile pour la personne de faire les choix adéquats pour remettre sa vie sur la bonne voie. C’est là que les membres de l’entourage peuvent jouer un rôle. Si tu as l’impression que quelqu’un autour de toi vit cette situation, tu peux jouer un rôle. Non pas pour soigner ton proche, mais pour l’appuyer. Et, pour cela, il faut que tu comprennes cette réalité.

La toxicomanie englobe plusieurs choses. Au-delà de l’alcool, des drogues récréatives et des drogues dures, il y a aussi des médicaments, dont certains sont vendus sans ordonnance. Par exemple, un nombre croissant d’élèves utilisent des psychostimulants. Il s’agit de drogue — souvent même des médicaments faciles d’accès — consommée pour augmenter les performances scolaires. Si la consommation de ce type de substance dérange moins en société, les effets peuvent être aussi néfastes, surtout lorsque jumelés à un trouble mental.

 

Quelques chiffres

Actuellement, 20 % des jeunes Canadiens ont parlé à un ami d’un problème émotionnel, de santé mentale ou de soucis de consommation d’alcool ou de drogue (Statistique Canada, 2014). C’est 1 jeune sur 5 !

De plus, le taux le plus élevé de problèmes de santé mentale et de maladies mentales est observé chez les jeunes adultes de 20 à 29 ans, au moment où ils commencent généralement leurs études postsecondaires et se lancent dans une carrière (Commission de la santé mentale du Canada, 2017).

Malheureusement, la santé mentale, tout comme la toxicomanie, sont encore des sujets tabous. Pour preuve : au Canada, 38 % des parents affirment qu’ils ne diraient à personne que leur enfant a une maladie mentale. De plus, 75 % des jeunes disent qu’ils ne parleraient pas d’un problème de santé mentale avec leur médecin (Statistique Canada, 2014).

 

Ce que tu peux faire

Pour éviter la stigmatisation, il faut briser ce mur de silence et parler de ces sujets. Ainsi, ceux qui ont besoin d’aide n’auront pas peur de faire appel à des ressources et d’en parler à leurs proches (Gouvernement du Canada, 2009).

Comme ami(e), frère/sœur, chum/blonde, tu as un rôle à jouer. D’abord, en parlant sans filtre, en posant des questions, en faisant preuve d’ouverture d’esprit. De plus, si tu vis avec ton proche, tu peux t’assurer qu’il prenne ses médicaments, mais évite de le surprotéger. L’équilibre est important entre ses propres responsabilités et ce que tu peux faire pour l’accompagner. Rappelle-toi que si tu peux faire 50% du chemin, l’autre 50% appartient à ton proche.

Enfin, tu dois mettre tes limites et expliquer quelles sont tes attentes : concernant son comportement, mais aussi sa consommation de drogue ou d’alcool, l’horaire des repas ou du sommeil ou encore l’hygiène personnelle.

 

Sources :

Camh. (2020). Toxicomanie. [En ligne]. Repéré sur : https://www.camh.ca/fr/info-sante/index-sur-la-sante-mentale-et-la-dependance/toxicomanie#:~:text=Questions%20li%C3%A9es%20%C3%A0%20la%20sant%C3%A9,l%27angoisse%20ou%20la%20depression

Commission de la santé mentale du Canada. (2017).  Faire valoir les arguments en faveur des investissements dans le système de santé mentale du Canada à l’aide de considérations économiques, « Maladies mentales chez les jeunes : répercussions sur toute la vie pour la personne et pour l’économie »

Gouvernement du Canada, Projet de recherche sur les politiques, Transition saine vers l’âge adulte : Vers des soins intégrés en santé mentale, Rapport de l’atelier, 2009.

Statistique Canada. (2014)., Rapport sur la santé. Soutien professionnel et informel en santé mentale déclaré par les Canadiens de 15 à 24 ans.  Données fondées sur l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Santé mentale (ESCC-SM), de 2012

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