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Comment expliquer ce qui se passe aux autres membres de la famille, aux amis, à mon proche?

Avec ouverture et franchise. Il est important que tous ceux qui maintiennent un lien avec la personne atteinte partagent leurs préoccupations avec leur entourage. Une explication de la maladie mentale et de ses manifestations dans le quotidien va permettre d’évacuer la tension que l’on ressent face à l’inconnu. Il faut se rappeler que la personne atteinte va évoluer dans sa maladie, tout comme les personnes autour d’elle, alors il faut éviter l’étiquetage.

Les membres de l’entourage peuvent aussi partager leur détresse, leurs inquiétudes et leur sentiment d’impuissance, un fardeau partagé est toujours moins lourd! Votre proche fait toujours partie du réseau familial et peut partager les mêmes inquiétudes. Plus vous serez renseignés, moins vous vous sentirez envahis par la maladie.

Pour commencer à vous renseigner sur la communication :

Comment parler de la maladie mentale de mon proche?

Il est d’abord important de demander à votre proche s’il consent à ce que vous dévoiliez certaines informations sur sa condition ainsi que les personnes à qui vous désirez les partager. Expliquez-lui les raisons qui vous motivent en le rassurant sur vos intentions.

Tout en le respectant, il est bénéfique de parler de la maladie mentale de votre proche. Cependant, vous devez faire preuve de discernement relativement à l’information que vous allez partager. Il vaut mieux s’en tenir aux faits et aux comportements que vous avez observés ; évitez d’analyser les sentiments de votre proche. Soyez vigilants, vous ne révélerez pas les mêmes informations à un voisin qu’à un membre de votre famille.

 

L’attitude à avoir lors des conversations avec votre proche

La qualité de votre communication avec votre proche est déterminée notamment par la qualité de votre message et la capacité de compréhension de votre proche au moment de l’échange. Pour créer un bon rapport avec votre proche, vous devez l’aborder d’égal à égal, l’écouter activement en évitant d’interpréter ses propos.

 

Quelles sont les règles d’or à respecter?

À la base, rappelez-vous toujours que la communication avec votre proche peut être verbale (par la parole) ou non-verbale (par les attitudes et les comportements). De plus, lorsque vous communiquez avec lui, votre capacité à écouter est aussi importante que celle que vous avez de vous exprimer.

La qualité de votre communication est déterminée par deux grands facteurs :

  • la clarté de votre message;
  • la capacité de compréhension de la personne à qui vous vous adressez.

Afin de créer un bon rapport avec votre proche, vous devez l’aborder d’égal à égal. Vous devez l’écouter activement, c’est-à-dire que votre attention vous permettra de reformuler ce qu’il vous dit. Par exemple, vous pouvez lui dire : « Si j’ai bien compris, ce que tu veux dire c’est… ». Cette façon de faire vous évitera d’interpréter ses propos. À partir de cette base, voici quelques règles essentielles.

  • Choisir un lieu et un moment propice à la communication. Il faut favoriser un moment où vous avez la disponibilité et l’attention de l’autre. Il faut parfois convenir d’un rendez-vous pour vous assurer d’être entendu.
  • Apprendre à se respecter. Cette règle fait référence au fait que vous devez être clair dans vos attentes et vos limites. Vous êtes aussi important que l’autre et, à cet égard, à titre d’exemple, vous pouvez interrompre une discussion si cette dernière s’envenime.
  • Parler en utilisant le « JE » et non le « TU ». Le « Je » n’accuse personne ; il vous permet de partager ce que vous ressentez, éprouvez ou « Je crois que… », « Je ressens de… ». Cette façon de faire n’engage pas les sentiments de l’autre.
  • Reconnaître le vécu de l’autre. Votre proche a son vécu, vous avez le vôtre. De part et d’autre, vous ressentez les choses différemment et, en ce sens, vous devez départager ce qui vous appartient et ce qui appartient à votre proche.
  • Éviter les jugements, les accusations et les reproches. Dans la façon de communiquer, il faut éviter que vos attitudes fassent sentir à l’autre qu’il est inférieur ou qu’il n’est pas respecté dans ce qu’il vit. Faire la morale, donner des ordres, imposer des solutions, juger, blâmer ou interpréter sont des pièges qu’il faut éviter afin d’être vraiment à l’écoute de l’autre.
  • Éviter d’accumuler. Il est important de partager ce que vous ressentez au fur et à mesure. Cette façon de faire vous évitera d’accumuler les rancœurs, les malentendus et les ressentiments. Lorsque les difficultés sont réglées rapidement, vous risquez moins de vous mettre en colère puis de le regretter.
  • Éviter de devenir responsable des besoins ou désirs de l’autre. À moins d’une urgence, vous n’êtes pas responsable des besoins de votre proche. En évitant de faire les choses à sa place, vous l’encouragez à être autonome et à se prendre en main. Il est important qu’il perçoive votre relation comme étant égalitaire.

 

Comment dois-je réagir si mon proche ne veut pas me parler?

Malgré vos tentatives de communiquer avec votre proche, il est possible que ce dernier refuse de vous parler. Malheureusement, vous ne pouvez pas le forcer à communiquer. En fait, plus vous allez insister, plus vous allez ajouter des obstacles à votre relation.

Reconnaissez-lui le droit de ne pas vouloir communiquer. Il est possible que votre proche ait de la difficulté à décoder les messages verbaux. Pour lui faciliter la tâche, il est important d’utiliser des phrases qui comportent un seul message. Par exemple : « Vincent, je veux que tu éteignes la radio ». Assurez-vous qu’il vous écoute lorsque vous lui parlez. Pour ce faire, établissez un contact visuel et au besoin, répétez patiemment ce que vous venez de dire. Vous devez vous efforcer de ne pas le critiquer.

 

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