Notre code d’éthique
L’ère de l’État providence est bel et bien révolue. La société est conviée à une mutation et elle doit trouver de nouvelles façons de partager les obligations entre les différents paliers de pouvoir public et les ressources du secteur communautaire. Tous ces changements amènent les organismes communautaires à revoir leur mission, leurs objectifs et à trouver de nouvelles façons de faire et ce, en considérant les contraintes structurelles découlant des nouvelles politiques gouvernementales.
Il va sans dire que l’établissement de nouveaux paramètres des responsabilités qui incombent aux organismes communautaires ne se fait pas sans heurts et soulève des questionnements d’ordre éthique: comment concilier les exigences inhérentes à la qualité des services, l’ampleur des besoins et la rareté des ressources en tenant compte de la mission et des objectifs? Comment s’assurer que les personnes qui font appel à nos services soient respectées le plus authentiquement possible? Enfin, quelles attitudes et comportements doit-on développer afin d’assurer que toute intervention respecte le principe de confidentialité?
Or, en 1996, pour parvenir à résoudre une partie de ces questionnements, les associations membres réguliers de CAP santé mentale l’ont mandaté pour élaborer un code d’éthique adapté à leur réalité.
Quand les membres de l’équipe des associations sont aux prises avec des décisions complexes à prendre, le code suggère des lignes de conduites permettant de mieux exécuter la tâche ou de remplir le mandat. Il s’agit donc d’un outil de:
- sensibilisation aux obligations des associations, aux droits et aux obligations de la clientèle;
- transformation des pratiques, des attitudes et des mentalités qui peuvent limiter l’application de ces droits.
Il s’agit d’un code d’honneur; le consensus autour de certaines règles minimales qui témoignent des valeurs partagées et des objectifs poursuivis suffit pour le rendre légitime. Depuis l’adoption du cadre normatif en 2004, toutes les associations membres de CAP santé mentale doivent obligatoirement y adhérer ou faire la preuve que leur propre code d’éthique respecte en tout point celui de CAP santé mentale.
Le cadre normatif
Le cadre normatif des associations membres vise à assurer une base de services aux familles et amis des personnes atteintes de maladie mentale et à confirmer publiquement le statut de porte d’entrée des associations membres qui leur viennent en aide. En ce sens, les membres de CAP santé mentale ont choisi d’harmoniser leurs mesures de soutien et ce, tout en préservant leur autonomie et leurs particularités régionales.
Plusieurs études réalisées démontrent que, peu importe l’endroit où ils demeurent, la réalité des familles et des proches est très difficile. Leur détresse émotionnelle est trois fois plus élevée que dans la population en général. Paradoxalement, malgré leur angoisse et leur affliction, le soutien qu’ils apportent à la personne atteinte de maladie mentale est considérée comme étant de première importance. Dans cette perspective, il faut tout mettre en oeuvre pour accentuer la gamme de services qu’il est possible de leur offrir et ainsi, favoriser la réponse à leurs multiples besoins.
Soucieux de la qualité des services offerts aux membres de l’entourage de la personne atteinte de maladie mentale, le conseil d’administration de CAP santé mentale a initié cette démarche en collaboration étroite avec les associations. Ce projet a été travaillé en collectivité et, ensemble, les administrateurs et les permanents ont longuement réfléchi et dégagé des paramètres devant guider l’organisation des services. La qualité des activités est une préoccupation collective et, à ce titre, les associations désirent travailler en collaboration avec les bailleurs de fonds afin de continuer à viser l’excellence.
L’implantation de normes de qualité est une nécessité dans tous les secteurs d’activités. De ce fait, il est tout à l’honneur des associations membres de CAP santé mentale d’être proactives en se dotant de normes communes. L’équité dans les services offerts, la coalition entre les associations, la force qui unit les membres de l’entourage et l’outil de référence qui soutiendra les services au quotidien feront en sorte d’augmenter la visibilité et la crédibilité des associations.
Aujourd’hui, au Québec, il n’y a plus aucun doute, les associations membres de CAP santé mentale démontrent qu’elles sont devenues la porte d’entrée des services pour les membres de l’entourage qui ont un proche atteint de maladie mentale.