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Drame à Saint-Romain


La voix des familles s’élève au-dessus de la mêlée



Québec, le 21 février 2012 – Au Québec, il faut malheureusement que survienne un drame pour pouvoir parler publiquement de questions de fond, telles que l’organisation des services de santé mentale. L’horrible drame survenu à Saint-Romain éveille des cordes sensibles, des blessures qui datent de plus de 50 ans, c’est-à-dire la désinstitutionnalisation.

Au cours des derniers jours, la FFAPAMM, qui regroupe 38 associations qui offrent du soutien aux membres de l’entourage qui accompagnent un proche atteint de maladie mentale, a entendu de nombreuses personnes parler au nom des familles; des gens qui remettent en question le fait que les personnes atteintes de maladie mentale soient hors des murs de l’hôpital. « Notre fédération porte la voix de milliers de familles et nous tenons à repositionner le débat actuellement en cours qui, selon nous, fait fausse route », explique la directrice générale de la FFAPAMM, Mme Hélène Fradet.

Selon elle, les familles ne remettent pas en question la désinstitutionnalisation et n’évoquent d’aucune façon l’idée de revenir en arrière. Malgré le fait que le phénomène de l’époque ait fait des victimes puisque les services dans la communauté n’étaient pas au rendez-vous, en 2012, elle affirme qu’il est plus que temps de trouver des solutions novatrices pour éviter des souffrances incommensurables. Mme Fradet mentionne que des exemples de dérapage, de situations inadmissibles, ses membres peuvent en dresser une longue liste et ce, dans toutes les régions du Québec. Les familles sont essoufflées; elles sont encore dans l’œil de la tornade et c’est pourquoi il est plus que temps de mettre sur la table des solutions préventives qui éviteront les drames.

Malgré le fait que les orientations ministérielles en santé mentale soient dans la bonne direction, la Fédération croit qu’il faut aller plus loin en imposant la mise en place de services d’aide en situation de crise dans tous les territoires de CSSS, l’obligation d’un suivi systématique auprès de la clientèle psychiatrisée qui présente des comportements de violence, assujetti à une cote de dangerosité, l’implantation d’un protocole d’accueil et de sortie de l’hôpital, de protocoles de référence vers les associations de familles et ce, sans oublier des travaux importants au niveau législatif pour revoir la question de l’inaptitude temporaire ou permanente dans le domaine de la santé mentale. « La Loi du bon samaritain ne devrait-elle pas nous guider? » questionne Mme Fradet.

Depuis toujours, les familles sont là et à moins que la vie se transforme, elles seront toujours là. « C’est sur cette base que la FFAPAMM et ses membres ont développé leur expertise et leur offre de services; nous sommes là pour les membres de l’entourage et nous sommes fiers de parler en leur nom », de conclure Mme Fradet.

À propos de la FFAPAMM

Active depuis 25 ans, la FFAPAMM (Fédération des familles et amis de la personne atteinte de maladie mentale) compte près 40 de associations-membres réparties partout au Québec. Leur mission est d’offrir un soutien aux membres de l’entourage d’une personne atteinte de maladie mentale en offrant gratuitement une gamme de services diversifiés. Forte de son expertise unique au Québec, la FFAPAMM demeure le seul regroupement québécois exclusivement destiné aux membres de l’entourage des personnes atteintes de maladie mentale. Par l’entremise de ses associations-membres, le mouvement répond à plus de 60 000 demandes d’aide annuellement.

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Source : Hélène Fradet, directrice générale
FFAPAMM
1 800 323-0474

Pour une entrevue : Manon Dion, coordonnatrice, événements spéciaux et services aux membres
FFAPAMM
1 800 323-0474

Documents complémentaires

Guide pour une intervention participative : protocole d’accueil et protocole de sortie

La loi et la maladie mentale : une formule de soins éprouvante

Maladie mentale et dangerosité : position de la FFAPAMM

www.capsantementale.ca/