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La gestion des comportements agressifs

La gestion des comportements agressifs est une préoccupation importante pour les membres de l’entourage. La maladie mentale n’engendre pas systématiquement la violence, mais dans l’éventualité où votre proche vit une situation de crise qui l’entraîne vers la désorganisation, il est possible que vous soyez confronté à des attitudes que vous ne lui reconnaissez pas normalement. Votre proche peut devenir violent verbalement ou physiquement et bien malgré vous, vous devrez composer avec cette situation. Pour éviter de vous retrouver dans l’embarras et démuni devant des situations de crise où l’émotivité est à son plus haut niveau, il est important de vous doter d’un code de conduite.

 

Comment reconnaître les indices ?

Vous connaissez les comportements et attitudes de votre proche. Sachez que les comportements agressifs sont souvent précédés de changements au niveau corporel. À titre d’exemple, vous pouvez observer une augmentation de son rythme respiratoire, la coloration de son visage, une agitation excessive ou le refus de vousregarder. Vous pouvez également identifier des signes avant-coureurs, tels que l’abus de drogue et d’alcool, l’arrêt des médicaments ou un épisode de violence passé.

 

Comment dois-je réagir ?

Le comportement agressif de votre proche peut être particulièrement éprouvant pour la famille. Souvenez-vous que l’agressivité est souvent l’expression d’une souffrance. Il est donc très important de ne pas vous laisser emporter dans la spirale de la violence, et ce, qu’elle soit physique ou verbale. Le calme et le contrôle de soi sont vos meilleurs alliés. Voici quelques pistes qui vous guideront dans la gestion de la situation.

  1. Restez calme et parlez avec un ton de voix normal mais Il est important de respecter une distance physique entre vous et votre proche (minimum une longueur de bras).
  2. Évaluez vers qui est dirigée l’agressivité et mentionnez clairement ce qui est acceptable et inacceptable.
  3. Efforcez-vous d’écouter calmement ce que dit votre proche, sans le contredire ni l’interrompre, aussi déroutants ou « délirants » que soient ses propos.
  4. Faites-lui prendre conscience des conséquences dommageables de ses gestes, tels que l’éloignement de ses proches et le senti- ment de peur qu’il provoque. Responsabilisez-le, mais sans le culpabiliser.
  5. Si son agressivité n’est pas trop élevée, écoutez ses préoccupations en vue de faire diminuer la tension.
  6. Félicitez-le s’il fait des efforts pour se contrôler.
  7. Si la situation s’amplifie, éloignez tout objet à risque. Si vous pressentez que votre vie ou celle de votre proche est en danger, communiquez immédiatement avec les services d’urgence qui verront à le diriger vers le centre hospitalier.
  8. En tout temps, sollicitez l’aide d’une association de familles.

 

Que dois-je éviter de faire ?

Par votre attitude, vous pouvez accentuer ou atténuer la crise. Il est donc important d’éviter certains comportements :

  1. Évitez de crier.
  2. Ne l’affrontez pas en vous positionnant devant lui.
  3. Ne le touchez pas.
  4. Ne l’ignorez pas.
  5. Éviter d’intervenir seul.
  6. Ne vous placez pas dans un coin sans issue.

Il faut vous rappeler qu’une attitude trop émotive de votre part risque d’amplifier l’état d’excitation dans lequel votre proche est plongé.

 

À retenir

Gardez votre calme et assurez-vous de pouvoir vous éloigner en toute sécurité. Portez une attention aux signes physiques de votre proche et signifiez-lui votre inconfort face à son attitude. Si les comportements agressifs persistent, n’hésitez pas à faire appel aux policiers et dans le cas contraire, si votre proche retrouve son calme, proposez-lui de l’aide.

 

Source : CAP santé mentale et UNAFAM. L’Indispensable.

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