La France et le Québec s’unissent pour le mieux-être des familles et amis qui ont un proche atteint de troubles mentaux
Une délégation québécoise s’est déplacée en France du 25 au 31 octobre 2009 et la délégation française a séjourné en sol québécois du 22 au 28 novembre 2009.
La première étape de ce projet d’échange de connaissances et d’expertise a permis un partage sur la gamme des services offerts aux membres de l’entourage des personnes atteintes de maladie mentale, l’implication et la reconnaissance politique, les activités de sensibilisation et l’application de lois d’exception permettant de faire hospitaliser quelqu’un sans son consentement. Chaque délégation hôte avait planifié un horaire permettant d’explorer ces champs d’intérêt.
À cette étape, nous constatons que l’offre de services aux familles dont un proche est atteint de maladie mentale est nettement plus développée au Québec qu’en France. Les deux organisations (FFAPAMM et UNAFAM) sont bien reconnues politiquement, la première se démarquant dans la défense des droits des familles et la seconde, dans la défense des droits des personnes atteintes.
De toute évidence, le gouvernement québécois s’est fait précurseur en répondant aux requêtes des familles qui réclament, depuis plus de 20 ans, des mesures de soutien pour diminuer leur détresse émotionnelle occasionnée par la présence d’un proche atteint de maladie mentale. La délégation québécoise a constaté une implication bénévole et une volonté exceptionnelle des familles françaises à vouloir développer leurs mesures de soutien. Cependant, le travail s’annonce ardu puisque comme dans la plupart des pays, la santé mentale n’est pas établie dans la liste des priorités politiques françaises. Tout comme au Québec, les familles ont beaucoup de responsabilités, mais peu de droits.
Globalement, cette première étape a permis aux délégations de constater la similitude des dynamiques familiales québécoises et françaises, la détresse de l’une s’entremêlant à celle de l’autre. La maladie mentale n’a pas de frontières, seuls les moyens de la combattre sont différents.
Ce projet se poursuivra en 2010.